Le grand cri d’Isabelle Adjani a tenu tout l’été

Le grand cri d’Isabelle Adjani a tenu tout l’été

Dominique Dhombres

LES ÉTÉS SE SUIVENT et ne se ressemblent pas. L’été 2003 a été incontestablement celui de la canicule et de l’affaire Cantat. L’été 2004, moins net et qui n’est pas encore terminé, pourrait bien avoir été celui du grand cri d’Isabelle Adjani.

Pour ceux qui ne lisent pas la presse « pipaul », un bref rappel des faits s’impose. L’actrice Isabelle Adjani, qui avait jusqu’ici choisi de garder jalousement pour elle sa vie privée, a étalé sur la place publique sa rupture avec le musicien électronique et artificier Jean-Michel Jarre. Elle est même allée beaucoup plus loin en érigeant ce qu’elle appelle « l’adultère » de son ancien compagnon en exemple quasi universel d’inconduite. C’était un peu bizarre, d’autant qu’elle avait choisi pour ce faire le même hebdomadaire, Paris Match, dans lequel elle avait annoncé, deux ans plus tôt et photos à l’appui, son coup de foudre pour le musicien.

Semaine après semaine, elle habillait un peu mieux pour l’hiver l’infidèle. Celui-ci se taisait, mais n’avait pas fait voeu de silence perpétuel. Il parlait à son tour, dimanche soir, dans le « Sept à huit » de TF1. « A partir du moment où on reste moins de deux ans avec quelqu’un, qu’on est des adultes, qu’on n’est pas mariés et qu’on n’a pas d’enfants, on espère que les choses se passent bien », disait-il.

Evidemment, l’affaire Adjani occupait une place de choix dans l’émission de rentrée de Marc-Olivier Fogiel « On ne peut pas plaire à tout le monde », dimanche soir sur France 3. Les avocats et les journalistes sont omniprésents dans ce feuilleton. Les avocats, pour les procès. Et les journalistes, essentiellement pour les photos. Jean-Michel Jarre, certes, s’est longtemps tu. Mais il avait pris soin de prévenir les photographes de Paris Match de l’heure et du lieu de sa promenade avec la nouvelle femme de sa vie, Anne Parillaud. « Ils ont choisi cette forme de communication, qui est assez répandue », expliquait sur le ton de l’évidence Alain Genestar, directeur de la rédaction de Paris Match.

Les amants désunis n’étaient pas sur le plateau de Fogiel. Mais Isabelle Adjani avait délégué à sa place un curieux personnage en chemise à fleurs, spécialiste de Saint-Tropez et des « pipauls », qui ne cessait de répéter que l’actrice était la quintessence absolue de la star de cinéma. « La plus élégante et la plus secrète », disait-il.

Elégante, sûrement. Secrète, vraiment ?

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