Sud Ouest : Jean-Michel Jarre à Bordeaux hier soir : un show sur le fil du laser

Sud Ouest : Jean-Michel Jarre à Bordeaux hier soir : un show sur le fil du laser

Jean-Michel Jarre a eu beau faire la une du très branché magazine « Trax », ce n’étaient pas les amateurs d’electro qui étaient à Bordeaux hier soir, pour la première date de sa tournée française.

Révélé au grand public à la charnière des années 70 et 80, le compositeur d’« Oxygène » et « Zoolook » a gardé le public de cette période : majoritairement quinquagénaire, suffisamment nombreux pour remplir raisonnablement la patinoire de Mériadeck (malgré la concurrence toute proche des Girondins à Chaban-Delmas !) et se levant en fin de concert (il n’y avait que des places assises) pour battre des mains avec chaleur et générosité sur les tubes les plus indéfectiblement liés au son des émissions de Michel Drucker.

Traversée de foule

De fait, le show de Jean-Michel Jarre est celui d’une star de la variété. Le musicien traverse la foule avant de monter sur scène, claque dans des mains tendues, prend plusieurs fois le micro pour remercier l’assistance. Les rayons lasers tapent à l’oeil sur scène, dans le public et même entre les doigts de Jean-Michel Jarre, qui utilise leurs faisceaux pour jouer des notes sur une sorte de harpe virtuelle.

Ceux qui se souviennent que le fils du compositeur Maurice Jarre a été l’élève de Pierre Schaeffer au sein du GRM et a reçu le Grand Prix de l’académie Charles Cros en 1976 pour « Oxygène » n’auront que des aperçus de ce parcours. Sur scène, il y a pourtant une bonne vingtaine de synthétiseurs et d’instruments électroniques, dont certains ont près de 40 ans d’âge. Leurs timbres ont une résonance sophistiquée qui reste unique à l’heure des musiques conçues sur ordinateur.

Et tout est joué live, Jean-Michel Jarre étant épaulé par trois solides instrumentistes. Lui-même se livrera à une improvisation brillante, passant de l’une à l’autre de ces « vieilles dames » (comme il les appelle) en montrant qu’il maîtrise tous les sons qu’elles recèlent. Feu de paille. L’homme construit avant tout son concert sur les mélodies les plus faciles d’accès, les grilles d’accords que tout le monde connaît. Et lève le doigt à chaque fin de morceau, comme pour indiquer au public que c’est le moment d’applaudir. Et le public applaudit…

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