Jean-Michel Jarre: «Je reviendrai jouer à Lyon»
En concert à guichets fermés mercredi soir à la Halle, Jean-Michel Jarre promet un autre concert à Lyon à la rentrée
Comment se déroule votre tournée ?
Parfaitement. On arrive d’Allemagne, et c’était extraordinaire. Le public allemand est toujours très réceptif, très accueillant. On aborde la partie française avec confiance. Et surtout le concert de Lyon.
On dit que les musiciens redoutent de jouer chez eux…
C’est quasiment un problème psychanalytique ! On retrouve les siens avec un mélange d’amour et de critique. Avec sa famille, on n’a pas toujours raison, c’est le public le plus difficile à convaincre. Je crois que ce n’est pas valable uniquement pour les musiciens ou les artistes…
C’est votre première tournée en salle. Vous avez pu voir votre public. Qui sont-ils ?
C’est très mélangé. Beaucoup de jeunes fans d’électro, pas mal de DJ et de musiciens, plutôt des connaisseurs. Mais aussi des filles qui dansent, d’autres qui viennent voir le spectacle et qui font des photos avec leurs téléphones…
Votre spectacle a beaucoup évolué depuis la première date ?
Mon projet initial était d’apporter en « indoor » la magie des grands concerts en extérieur. Pour partager quelque chose de différent avec le public, mais aussi offrir une nouvelle approche de l’interprétation de la musique.
Le show est complet à Lyon. Vous allez prolonger la tournée ?
Oui, on est en train de mettre ça sur pied. Il y aura de nouvelles dates en France, vers octobre ou novembre. Et je veux revenir à Lyon, parce que j’ai eu beaucoup d’appels de gens qui n’avaient pas pu trouver de place.
Les festivals, c’est difficilement envisageable ?
On pourrait le faire, mais ça pose des problèmes techniques. Mais ce n’est pas insurmontable. On a une logistique assez simplifiée, comparé à ce qui se faisait il y a quelques années. Ne serait-ce que pour des raisons écologiques…
Vous êtes quatre sur scène, ça a été difficile de rejouer vos morceaux dans cette configuration ?
Oui, tout à fait. On a beaucoup travaillé pour réussir à tout jouer live, sans programmation. On voulait un son parfait, et je crois que l’on a vraiment réussi quelque chose de ce point de vue.
C’est aussi une question d’arrangements, non ?
Bien sûr, je voulais que l’on puisse retrouver certains détails qui sont très importants dans mes morceaux, et qui demandent des arrangements et une direction musicale très précis.
Vous allez filmer le show en 3D ?
Oui, j’ai été approché par les gens de Panasonic qui ont travaillé sur « Avatar » de James Cameron, et on va réaliser une captation en 3D. Là aussi, ça demande une très grande précision.
Propos recueillis
par Thierry Meissirel